Tyrrell Racing est une écurie britannique créée en 1960 par Ken Tyrrell. L’équipe effectue ses débuts en Formule 1 en 1968. Après avoir loupé un contrat de fourniture moteur avec Renault en 1976 pour sa célèbre P34 - la monoplace à " six roues ", Tyrrell parvient à signer avec le constructeur français pour les saisons 1985 et 1986.

Cet accord intervient dans un contexte délicat pour la structure britannique, toute juste condamnée en 1984 pour tricherie. Tyrrell Racing doit se relever en 1985 et compte sur l’arrivée de Renault à la mi-saison pour y parvenir. Le message est fort pour les hommes de Ken Tyrrell, de nouveau en possession d’un bloc performant et fiable. Le défi reste cependant immense avec une délicate adaptation du bloc dans la voiture. Et les résultats s’en ressentent.


Durant cette campagne, quatre pilotes se sont relayés avec Stefan Bellof, Martin Brundle, Ivan Capelli et Philippe Streiff. La Tyrrell 014 équipée du V6 Renault Turbo fait ses débuts au Grand Prix de France. Peu performante en qualification, elle se rattrape en course, en se rapprochant régulièrement du top 6. Elle parvient même à marquer ses premiers points lors de l’ultime manche de la saison, en Australie, avec la quatrième place d’Ivan Capelli ! Ce résultat offre à Tyrrell Racing la dixième position du classement des constructeurs avec un compteur relevé à trois points.

En 1986, Tyrrell Racing débute la saison avec la 014 et les résultats sont plus satisfaisants, avec notamment une cinquième place dès le premier Grand Prix, grâce à Martin Brundle.

La nouvelle monoplace 015 fait son apparition lors du quatrième rendez-vous. Elle est pilotée par Martin Brundle et Philippe Streiff. Celle-ci affiche de meilleures performances avec notamment deux doubles arrivées dans les points, dont un tir groupé 4-5 lors du dernier Grand-Prix de la saison en Australie. Au final, Tyrrell Racing termine à la septième place du classement des constructeurs, avec 11 unités.


La décision de Renault de se retirer du championnat du monde de Formule 1 à l’issue de la saison 1986 engendre la fin du partenariat avec l’écurie britannique. Une courte et discrète relation, marquée positivement par une courbe de progression intéressante.