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Lotus F1 Team

Formule 1 - Equipes - Lotus F1 Team

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Le Lotus F1 Team est l’écurie faisant suite au Lotus Renault GP. Basée à Enstone, elle délaisse la licence Renault pour Lotus, suite à un accord entre Tony Fernandes (propriétaire de 1Malaysia Racing Team et désireux de courir sous le nom Lotus en Formule 1) et Genii Capital (propriétaire de Lotus Renault GP). Elle débute en Formule 1 en 2012.

Malgré les apparences et contrairement à 2011, le Lotus F1 Team n’est pas soutenu officiellement par Lotus Cars, qui décide de se retirer sous couvert de difficultés financières. Le constructeur britannique accorde néanmoins à Genii Capital la possibilité d’utiliser son nom en Formule 1 ainsi que ses couleurs historiques relatives à l’ère John Player Special (JPS) des années 70-80.

Cependant, l’écurie britannique cherche également à développer sa propre identité, et s’appuie pour ce faire sur l’héritage de l’usine d’Enstone (Toleman, Benetton, Renault et Lotus) pour communiquer. Tel un symbole, elle fait le choix de nommer sa nouvelle voiture " E20 ", le " E " pour Enstone » et le " 20 " pour la 20e création du centre technique britannique. En outre, elle fait apparaître trois étoiles sur sa carrosserie, celles des titres constructeurs 1995, 2005 et 2006.

Genii Capital a de l’ambition pour sa nouvelle équipe, appelée à redevenir le top team qu’elle était lors des précédentes décennies. Preuve en est, le retentissant recrutement de Kimi Räikkönen, le Champion du monde 2007, qui décide de faire son grand retour en F1 après deux années d’absences. Pour Lotus, c’est une opportunité en or pour se relancer après une campagne 2011 mitigée.

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Le finlandais est épaulé par Romain Grosjean, qui fait également son retour sur les grilles après un premier épisode délicat chez Renault en 2009. Le français, toujours aussi convaincant dans les disciplines annexes, doit saisir cette seconde chance.

Avec un tel duo de pilotes, le Lotus F1 Team est forcément attendu au tournant pour 2012. L’équipe abandonne les échappements à l’avant, trop compliqués à développer, et réalise un travail soigneux sur le châssis et l’aérodynamisme. Un choix payant puisque dès les premiers essais privés, la Lotus-Renault E20 impressionne par sa rapidité, sa constance et sa fiabilité.

Un sentiment conforté dès les premières courses avec des entrées régulières dans les points et surtout, un double podium lors du Grand-Prix de Bahreïn. Régulièrement, Lotus-Renault vient jouer les trouble-fêtes avec les écuries de pointe, avec une monoplace rapide sur chacun des tracés. Les chiffres parlent pour l’E20, avec 10 podiums obtenus. Surtout, l’auto permet à Enstone de renouer avec la victoire, grâce à Kimi Räikkönen lors d’un Grand-Prix d’Abu Dhabi où le finlandais a été impérial.

Néanmoins, la saison 2012 est aussi entachée par une certaine irrégularité de Romain Grosjean. Le français est rapide, en témoigne ses trois podiums, mais il commet beaucoup trop d’erreurs. Accidents en pagailles, le français écope d’une suspension d’une course après un " strike " au départ du Grand-Prix de Belgique.

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L’occasion pour Jérôme d’Ambrosio de participer à une course, sans éclat. Pour Romain Grosjean, c’est l’opportunité de se remettre en cause et de travailler sur son mental. Assagi à son retour, le pilote Lotus-Renault fait preuve de prudence en assurant les points. Avec ce comportement, il assure surtout son baquet pour 2013.

L’écurie d’Enstone peut toutefois se satisfaire de son exercice 2012. Elle prend la quatrième place du championnat des constructeurs, au dépend de Mercedes, après avoir comptablement joué le titre des pilotes jusqu’au bout de la saison, grâce à un Kimi Räikkönen (3e) incroyablement bon. Une excellente base pour 2013, dont le premier objectif est de confirmer ce statut de top-team fraîchement retrouvé.

Pour y parvenir, Lotus-Renault mise logiquement sur la stabilité avec, d’une part, le maintien de ses deux pilotes, et d’autre part, en faisant le choix de faire évoluer l’E20, qui devient pour l’occasion E21. Les essais privés rassurent sur le bien-fondé de cette décision, avec une auto très prometteuse. Une tendance qui se vérifie dès le Grand-Prix d’Australie, manche d’ouverture de la saison, puisque Lotus-Renault s’impose avec Kimi Räikkönen.

La première partie de saison est d’ailleurs remarquable. À ce succès australien succède en effet six autres podiums, souvent des secondes positions et avec parfois la présence de ses deux pilotes sur la boîte. À mi-parcours, Lotus-Renault se positionne comme une prétendante au titre des pilotes, avec un Kimi Räikkönen installé sur le fauteuil de dauphin, tandis que l’écurie lutte pour devenir le Vice-Champion du monde des constructeurs.

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Seulement si sur la piste les résultats sont probants, en coulisse, la situation d’Enstone n’est pas aussi reluisante. Pis, ces podiums et autres succès cachent en réalité une situation financière inquiétante avec un budget dans le rouge. Au cours de cette campagne 2013, Genii Capital se lance ouvertement dans la quête d’un nouvel investisseur, prêt à prendre 35% de ses parts, ce qui permettrait d’éponger plusieurs dizaines de millions d’Euros de dettes.

La seconde partie de saison est fortement perturbée par ces discussions, et par la sélection d’un ultime candidat à la reprise, Quantum Motorsports, autrement appelé Infinity Racing. Tandis que l’E21 emmenée par Kimi Räikkönen et Romain Grosjean ajoutent six autres podiums et sécurisent la quatrième place du classement des constructeurs de la saison 2013, Lotus fait davantage la Une pour ses difficultés à finaliser son accord de reprise qu’avec ses résultats pourtant satisfaisants.

Il faut dire que la situation presse à Enstone. Le manque de visibilité sur le futur et l’absence d’argent frais se font cruellement sentir. L’ambiance en interne se détériore, plusieurs ingénieurs de renom dont James Allison quittent le navire, non-payé dans les temps, Kimi Räikkönen refuse de prolonger et décide même d’anticiper une opération du dos, lui faisant louper les deux dernières courses de la saison ! Il est remplacé par son compatriote Heikki Kovalainen, sans que cela ne puisse apporter le moindre point malgré une prestation correcte.

Même la prolongation de contrat avec Renault est en suspens, alors que l’on approche péniblement de la fin de la saison 2013. Officiellement, Genii Capital et Quantum Motorsports ont confirmé leur accord dès le mois de Juin mais les deux partis justifient le retard par des difficultés à effectuer le transfert des fonds.

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Si les acteurs du dossier tentent tant bien que mal de rassurer dans la presse, et annoncent même l’arrivée de Nico Hülkenberg aux côtés de Romain Grosjean, les rumeurs autour d’un plan B associé à un pilote payant se font de plus en plus insistantes. Pastor Maldonado et sa valise de dollars apportée grâce au pétrolier PDVSA se positionnent comme l’une des pistes privilégiées pour sauver une équipe Lotus dans la dérive financièrement.

L’épilogue de cette histoire rocambolesque intervient en deux temps. À la fin du mois de novembre, Pastor Maldonado est annoncé pour épauler Romain Grosjean, tandis qu’à la mi-janvier, Genii Capital confirme la fin de ses tractations avec Quantum Motorports, et précise l’arrivée de PDVSA en qualité de sponsor titre.

Ces tergiversions et autres difficultés financières ne pouvaient pas arrivées au plus mauvais moment pour Lotus-Renault. 2014 marque en effet l’arrivée d’une nouvelle réglementation technique, marquée par l’apparition de nouveaux moteurs, les fameux blocs hybride V6 Turbo. En manque de moyens en 2013, on ne peut que craindre le pire pour celle qui s’appelle désormais E22.

Cette monoplace étonne à son lancement, avec l’adoption d’une solution aérodynamique originale, un " nez de morse " à double branches. Enstone fait une nouvelle fois preuve d’audace et prend le risque de l’innovation pour palier son manque de ressources.

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Hélas, non seulement cette solution s’avère peu efficace, mais en plus, la Lotus souffre d’un châssis rétif, propulsé par un moteur Renault lui aussi poussif et peu robuste. Le Losange est en grande difficulté au début de l’ère hybride, et Enstone d’accumuler en cette période toutes les galères.

La course n’a aucune pitié et autant de faiblesses relèguent Lotus-Renault dans le fond du classement, avec des E22 péniblement éliminées dès la première phase des qualifications. Très souvent au-delà de la quinzième place sur la grille, l’auto parvient par deux fois seulement à intégrer le top 10, tandis qu’elle inscrit des points à trois reprises, avec comme meilleur résultat, une modeste huitième place. C’est d’ailleurs sa position finale au classement des constructeurs de cette saison 2014.

Ces mauvaises performances poussent la Direction de Lotus-Renault à prendre de grandes décisions, dont celle de changer de motoriste, pour s’allier à la référence du moment, Mercedes-Benz. Un accord est conclu en ce sens au mois d’octobre. Cela met fin à vingt années de collaboration entre Enstone et le Losange, faisant de cette association l’une des plus longues de l’Histoire de la Formule 1.

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Une séparation qui n’est toutefois que de courte durée puisque Genii Capital vend au cours de la saison 2015 la majorité de ses parts à… Renault qui décide de reformer l’écurie usine du constructeur français ! Ainsi, la nouvelle E23-Mercedes deviendra en 2016 la R.S.16, propulsée par un bloc au Losange. Un moyen de corriger une incohérence historique, et de rappeler qu’Enstone rime plus que jamais avec Renault.

Statistiques


InformationsStatistiques
Grand Prix disputés58
Nombre de saisons3
Nombre de pilotes4
Nombre de monoplaces3
Nombre de Titres Mondiaux0
Victoires2
Pole position0
Meilleurs tours5
Podium24
Point628

Saisons

2012 Lotus F1 Team Renault
4e du championnat des constructeurs (303 pts) ; K.Räikkönen 3e (207 pts), R.Grosjean 8e (96 pts)

2013 Lotus F1 Team Renault
4e du championnat des constructeurs (315 pts); K.Räikkönen 5e (183 pts), R.Grosjean 7e (132 pts)

2014 Lotus F1 Team Renault
8e du championnat des constructeurs (10 pts); P.Maldonado 16e (2 pts), R.Grosjean 14e (8 pts)

Galerie Photo