Ligier est une écurie de Formule 1 créée en 1976 par Guy Ligier, le fondateur du constructeur automobile français éponyme. Ligier obtient un contrat de fourniture moteur avec Renault dans les années 80 puis dans les années 90.

La saison 1984 sera la première campagne de la nouvelle formation " Ligier-Renault ". La JS23 hérite du bloc français, un V6 Turbo qui fait la renommée du losange depuis quelques années. Pilotée par Andrea De Cesaris et François Hesnault, l’équipe Française connaît une difficile saison.

Disposant de l’un des meilleurs moteurs du plateau, Ligier ne parvient pas à l’exploiter et les résultats sont très décevants. L’équipe scrute le fond de grille en qualification, mais parvient à se rapprocher du top 6 en course, à condition que la fiabilité soit au rendez-vous. Ligier-Renault totalise 20 abandons en 16 courses !

L’écurie française marque tout de même trois petits points, lui permettant d’obtenir la 10e place du classement des constructeurs.

1985 est une année nettement plus positive. Ligier-Renault recrute Jacques Laffite, qui effectue son retour, alors qu’Andrea De Cesaris est remplacé en cours de saison par Philippe Streiff. La nouvelle JS25 est une bien meilleure monoplace, avec un V6 Renault Turbo mieux implanté.

Si les qualifications restent décevantes, les performances en course sont plus convaincantes. Les Ligier-Renault rentrent plus régulièrement dans les points et signent de réels exploits, comme lors du Grand Prix d’Australie où les deux pilotes montent sur le podium, en deuxième et troisième positions.

Ligier-Renault termine la saison 1985 à la sixième place du classement des constructeurs avec 23 points, devançant l’équipe officielle Renault.

L’écurie Française poursuit sa montée en puissance en 1986, avec la nouvelle JS27. Jacques Laffite est renouvelé dans ses fonctions alors que René Arnoux est recruté. Les performances de la monoplace sont plus convaincantes et la fiabilité s’améliore.

La formation Française signe de bonnes qualifications et confirme en course. Toutefois, Ligier-Renault est marquée par le grave accident de Jacques Laffite au Grand Prix de Grande-Bretagne. Le pilote Français est gravement blessé et doit mettre un terme à sa carrière.

Un coup dur pour l’équipe qui perd son pilote de pointe, remplacé par Philippe Alliot. La deuxième partie de saison est plus délicate mais Ligier-Renault inscrit quelques points.

Au final, l’équipe Française termine à une bonne 5e place au classement des constructeurs, avec 29 points.

Suite au retrait de Renault fin 1986, la collaboration avec Ligier s’achève, pour quelques années seulement puisque l’écurie française retrouve le losange en 1992.

Cette nouvelle saison marque un tournant dans l’histoire de Ligier. Nouveau propriétaire, nouveau motoriste, l’équipe française a aussi de nouvelles ambitions. La JS37 manque toutefois de compétitivité et abandonne régulièrement.

Aux mains de Thierry Boutsen et d’Erik Comas, la monoplace propulsée par le V10 Renault atmosphérique enregistre des performances mitigées. 6 points sont inscrits au cours de la saison, plaçant Ligier à la septième place du championnat des constructeurs.

1993 est une année nettement plus convaincante. La JS29 est une évolution de la JS37 mais les progrès sont évidents. La nouvelle Ligier-Renault est plus performante mais aussi plus fiable.

Pour cette saison, l’écurie française modifie totalement son Line-Up, et recrute Mark Blundell et Martin Brundle.

Avec la JS39, Ligier-Renault rentre régulièrement dans les points et n’abandonne qu’une seule fois pour problème mécanique. L’équipe monte à trois reprises sur le podium mais ne parvient pas à s’imposer.

Ligier-Renault réalise toutefois l’une de ses meilleures saisons depuis de nombreuses années, en terminant à la cinquième place du classement des constructeurs, avec 23 points.

Des performances qui ne sont pas confirmées en 1994. La faute à un nouveau changement de propriétaire, avec le rachat de l’équipe par Flavio Briatore et à l’utilisation d’une JS39 modifiée, appelée JS39B. Olivier Panis et Eric Bernard sont recrutés, ce dernier sera par ailleurs remplacé en fin d’année par Johnny Herbert puis Franck Lagorce.

Si la monoplace française se montre extrêmement fiable, elle n’est plus au niveau de la concurrence et scrute régulièrement le fond de grille. Un exploit est néanmoins réalisé en Allemagne, avec le double podium d’Olivier Panis et d’Eric Bernard, respectivement 2e et 3e.

Ligier-Renault termine finalement la saison à la septième place du classement des constructeurs, avec 13 points.

1994 est la dernière campagne du partenariat entre l’écurie française et Renault.