Ce week-end débutera à Diriyah (Arabie Saoudite) la saison 2020-2021 de Formule E, avec l’organisation d’une double manche pour un championnat qui compte à ce jour un total de huit courses dans un calendrier appelé à évoluer selon l’évolution de la crise de la Covid-19. Nissan et son écurie usine font figure de favori, après l’obtention du titre symbolique de Vice-Champion lors des deux précédentes campagnes. L’équipe a toutefois fait le choix d’opter pour la seconde phase d’homologation de son moteur – en avril -, ce qui signifie qu’elle débutera l’année avec l’ancienne spécification.

Vice-Championne des pilotes en 2018-2019, puis des constructeurs en 2019-2020, la nouvelle saison 2020-2021 doit être celle du titre. C’est en tout cas l’ambition affichée par Nissan, qui attaque sa troisième année en Formule E. Le parcours de la firme japonaise a été semé d’embûches après l’interdiction de sa technologie moteur utilisée lors de sa première campagne, forçant l’équipe a développé à la hâte une nouvelle solution. Ce contretemps n’a pas empêché Nissan de bien figurer, mais si elle a dû courir derrière son retard l’an dernier, elle aborde cette fois-ci la nouvelle saison avec de bien meilleures dispositions.

" Pour être objectif, au niveau du moteur en soi, il n'y a pas un retard énorme ", affirme Sébastien Buemi pour le compte de Motorsport.com. " En revanche, nous avions un énorme retard au niveau des logiciels, de la gestion d'énergie, et tout ça. Parce qu'en fait, quand nous avions notre double moteur, nous avons mis énormément d'énergie pour le faire fonctionner, et nous en avons mis moins ailleurs – parce qu'à un moment, on fait avec les ressources qu'on a. Ce qui s'est passé, c'est que comme ça a été interdit, tout ce que nous avions mis dans notre double moteur, nous l'avons 'jeté', et il a fallu rattraper le retard sur tout ce qui était logiciel et gestion d'énergie. "

L’IM02 n’a ainsi cessé de progresser tout au long de la saison dernière, et c’est avec cette voiture mature que Nissan débutera la saison, depuis qu’elle a décidé de lancer sa nouvelle spécification lors de la prochaine période d’homologation prévue au mois d’avril. Cette nouvelle version devrait apporter le surplus de mise au point nécessaire pour faire de la Nissan une voiture redoutable. La concurrence est toutefois affûtée, avec toujours d’impressionnants noms sur la grille. Le Champion en titre DS bien sûr, aux côtés de Porsche, Mercedes, Jaguar, Audi et BMW pour ne citer qu’eux.

Les essais privés se sont bien déroulés pour notre représentante de l’Alliance, qui a pu compléter un grand kilométrage et mener à terme son programme de développement. Le comportement de l’auto rassure et est en ligne avec les ambitions affichées.

" L'équipe a travaillé dur lors des tests de pré-saison à Valence, en effectuant 389 tours, et notre voiture semble compétitive ", affirme Olivier Driot, co-directeur de l'équipe Nissan e.dams. " Seb et Oli courent ensemble pour nous pour une troisième saison, et leur impressionnante performance à la fin de la saison dernière donne à notre équipe la confiance pour cette nouvelle saison. "

" Il faut que [le titre] soit l'objectif ", précise Oliver Rowland à Motorsport.com. " La prochaine étape est forcément d'essayer de jouer le championnat. "

Avec de la stabilité côté pilotes – Sébastien Buemi et Oliver Rowland attaquent leur troisième saison avec Nissan, le premier cité est présent depuis le début de l’aventure avec Renault - et l’arrivée d’un partenaire technique de renom en la personne de Dupont, Nissan est dans de bonnes dispositions pour aborder cette nouvelle saison. Reste maintenant à concrétiser. Notons que les deux ePrix de Diriyah se tiendront ce vendredi et samedi.