Engagés depuis plusieurs semaines dans un combat pour sauver le programme moteur de Renault en Formule 1, les salariés de Viry-Châtillon ont obtenu leur première victoire. Celle d'une rencontre avec Luca de Meo, CEO du Groupe au Losange. Elle aura lieu ce vendredi. Présent à Monza au début du mois à l’occasion du Grand-Prix d’Italie, le dirigeant italien avait indiqué qu’aucune décision définitive n’a été prise jusque-là. Le statut du projet doit être acté d’ici le 30 septembre prochain.
" Le conseil social et économique d'Alpine Racing, motoriste de l'écurie française de Formule 1, annonce qu'il a obtenu un entretien avec Luca de Meo, président directeur général de Renault Group, le vendredi 20 septembre 2024, afin de porter à sa connaissance l'incompréhension liée à la fin du développement du moteur F1 en France, sur le site de Viry-Châtillon, une technologie unique dans l'hexagone ", confirme un communiqué du CSE. " Les représentants du personnel remercient M. De Meo d'avoir répondu favorablement à cette requête. "
Depuis le mois d’août, les employés de Viry-Châtillon sont engagés dans la course la plus difficile de leur histoire, celle de la survie d’un programme moteur historique. Sous la bannière #ViryOnTrack, l’entité française déploie une énergie phénoménale pour se faire entendre et obtenir des soutiens. Une approche pacifique intelligemment menée, obtenant par la même le soutien d’une classe politique locale sensible au maintien d’un savoir-faire de pointe, et d’une vitrine technologique mondiale hors-du-commun.
Du côté de Renault, on s’évertue à affirmer que l’écurie Alpine n’est pas à vendre, peu importe la stratégie moteur adoptée. L’idée de maintenir l’équipe avec un bloc client est purement liée à des motivations financières, comme nous l’évoquions dans un précédent article. La réglementation limite à 17M€ le coût d’une fourniture moteur, là où un développement dépasse les 100M€.
Reste la question du marketing, de l’image, de la fierté et des conséquences importantes sur la motivation d’une entreprise, dont les salariés sont historiquement très attachés à la Formule 1. En témoigne notamment l’appel à un mouvement de grève, le 12 septembre dernier, propagé à l’ensemble des fonctions du Groupe Renault.
" Nous sommes en train d'analyser comment aborder la F1 à partir de 2026 afin d'être plus compétitifs, et nous sommes en train d'évaluer chaque opportunité. L'idée de passer aux moteurs Mercedes est sur la table, mais je peux assurer qu'il n'y a eu aucun choix ", a confirmé Luca de Meo dans un entretien accordé à Motorsport.com, en marge du Grand-Prix d’Italie, plus tôt ce mois-ci.
" Si l'on fait une analyse exclusivement financière de ce que coûte la réalisation en interne d'une unité de puissance 2026 et de ce qui pourrait être économisé avec un moteur client, la différence devient abyssale. Par conséquent, en regardant les chiffres, on ne peut que percevoir l'opportunité que peut représenter le fait d'entrer dans le nouveau règlement F1 avec un projet plus compétitif, mais moins coûteux ", ajoute-t-il.
" Entrent alors en jeu de nombreux autres facteurs qui mèneront à une décision : que pense le marketing ? Quelles seraient les retombées négatives de ce choix face à une énorme économie financière ? C'est le cadre financier et il faut le croiser avec tout le reste. L'ambition est de bâtir un projet compétitif et de nombreux facteurs entrent donc en compte dans les choix, lesquels [facteurs] devront être évalués très attentivement ", précise Luca de Meo, toujours à Motorsport.com.
La partie châssis est également concernée par ce processus d’étude. Il ne semble pas que la question de la vente ou d’un arrêt des activités soit envisagée, mais certainement une restructuration plus globale. Ces travaux, s’ils permettent de bâtir une nouvelle organisation, n’aident certainement pas l’équipe à être sereine, ni à cesser les rumeurs incessantes d’une vente.
" Viry fait l’objet d’une évaluation du projet et la même chose se passe à Enstone ", révèle Oliver Oakes. " Nous devons comprendre, en fait, où nous sommes bons, où nous devons nous améliorer et quels changements doivent être apportés comme une petite évolution et un pas en avant, en particulier parce que nous entrons dans cette transition avec 2026 à l’horizon. "
Si la presse spécialisée a beaucoup évoqué une reprise de l’écurie Alpine par Andretti/Cadillac puis Hitech – par l’intermédiaire de l’arrivée d’Oliver Oaskes, un membre fondateur de cette structure -, les derniers rapports parlent désormais d’un intérêt porté par LKYSUNZ, l’une des équipes ayant candidaté pour arriver en Formule 1, sans succès. Selon The-Race.com, deux offres auraient été proposées, accompagnées de la volonté de disposer d’un moteur Renault et de conserver le nom Alpine !
Il se passe donc beaucoup de choses en coulisse, et ce mois de septembre est certainement décisif dans l’Histoire du Losange en Formule 1, et de son futur. Laissons les principaux intéressés discuter et prendre les décisions. L’existence d’un dialogue est déjà une très belle réussite, pour exposer et échanger sur l’intérêt des uns et des autres. Les conclusions ne devraient pas tarder, tant le planning est serré en vue de la prochaine saison 2026…
Selon The-Race.com, deux offres auraient été proposées, accompagnées de la volonté de disposer d’un moteur Renault et de conserver le nom Alpine !
Ça sent le Sticker Alpine ça sans plus aucune identité De Meo va garder le moteur Renault, vendre Alpine et hop en 2030 on arrête le moteur Renault...
À vomir tout ça
20-22 Septembre 2024
Essais Libres 1
11:30 - 12:30
Essais Libres 2
15:00 - 16:00
Essais Libres 3
11:30 - 12:30
Qualifications
15:00 - 16:00
14:00 - 16:00
18-20 Octobre 2024
25-27 Octobre 2024
02 Novembre 2024
L'heure de vérité pour le moteur Renault et son Histoire en Formule 1
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