Certainement bien occupée par la feuilleton des pilotes dont nous reviendrons prochainement, Alpine n’en oublie pas moins de conserver une vision à long terme pour ses projets en Formule 1 et en sport automobile. Pour ceux qui s’inquièteraient de son appétit sur le sujet, la firme sportive du Groupe Renault affiche ses intentions. Celle dans un premier temps de rester un acteur actif de la compétition, celle ensuite de voir ce secteur se tourner davantage vers les technologies de transition, l’hydrogène en tête.
La Formule 1 se dotera à compter de 2026 d’une nouvelle réglementation moteur. Sans entrer dans les détails, les Power Unit resteront des blocs hybrides mais verront disparaître le système de récupération d’énergie associé aux gaz d’échappements (MGU-H). En contrepartie, et dans une volonté de renforcer son image écologique, les groupes motopropulseurs utiliseront des carburants 100% durables, et disposeront d’un bloc électrique bien plus présent, avec une puissance portée à 350 kW et un déploiement de l’énergie augmenté jusqu’à 50% par rapport à aujourd’hui.
Il s’agit d’un premier pas pour limiter l’impact carbone des Formule 1, et qui a reçu l’aval de tous les constructeurs engagés, et même plus. Audi a en effet confirmé ce vendredi son arrivée en Formule 1 à compter de 2026 – une annonce attendue depuis plusieurs mois, cette réglementation était une condition -, tandis que Porsche devrait suivre prochainement. Sauber et Red Bull devraient s’associer aux marques allemandes.
Alpine et le Groupe Renault veulent cependant voir plus loin et imaginent déjà ce que pourrait être la Formule 1 à partir de 2031, date à laquelle une nouvelle réglementation moteur sera introduite. Sans pour autant imaginer une approche 100% électrique, la firme au Losange pense à une autre forme de transition, avec l’utilisation de l’hydrogène. Avec une gamme où le thermique est appelé à disparaître, il est important pour Alpine et Renault que la Formule 1 suit la tendance du marché.
" Je ne pense pas que le [moteur] entièrement électrique soit prêt ", affirme Laurent Rossi pour le compte de Motorsport.com. " Il le sera peut-être dans 15 ans, mais je ne le vois pas arriver dans la prochaine ou les deux prochaines versions de la réglementation. C'est pourquoi nous enquêtons, car je pense que les constructeurs, et notamment les fabricants [d'unités de puissance], ont le devoir de façonner les réglementations et d'apporter des solutions, hydrogène comme carburant. Pour moi, et pour nous, c'est en quelque sorte un bon moyen de faire d'une pierre plusieurs coups. "
Alpine mène ainsi un travail d’études sur la mise en application d’un bloc hydrogène en sport automobile de haut-niveau. La volonté est de s’assurer qu’une telle approche est crédible d’un point de vue technique et financier, pour ensuite convaincre les autres d’adopter cette direction. Pour ce faire, il faudra être visible. Le Groupe Renault n’exclut ainsi pas d’utiliser l’Endurance pour démontrer ses progrès, notamment avec son engagement au Mans.
Le Garage 56 est en effet réservé à quiconque veut lancer une idée innovante en course et en faire la démonstration lors de la célèbre épreuve mancelle. Alpine peut légitimement faire cette demande avec un prototype hydrogène. Nissan l’avait fait par le passé avec la fameuse ZEOD RC. L’objectif de cet engagement était double : montrer qu’il était possible de boucler un tour en mode électrique, et proposer une autre façon d’imaginer visuellement un prototype.
" Nous allons jouer notre rôle pour inspirer les autres, [et] les instances dirigeantes bien sûr ", précise Laurent Rossi. " Nous aimerions pouvoir faire la démonstration, mais d'abord nous le prouver à nous-mêmes, que cela fonctionne, parce que nous avons encore besoin de vérifier que c'est plus qu'une croyance ou une prophétie. "
" Si cela fonctionne, nous voulons en faire la démonstration, par exemple au Garage 56 du Mans ou sur le Nürburgring, avec l'une de nos voitures de route équipée d'un moteur à combustion interne à hydrogène ", ajoute-t-il.
Les ambitions d’Alpine et du Groupe Renault sont bien réelles, et confirment l’importance du sport automobile dans sa stratégie. Ce dernier n’est pas qu’un simple outil marketing pour faire connaître et développer la marque au A fléché, c’est aussi un laboratoire technique, et pas uniquement pour les sportives. Les véhicules du quotidien bénéficieront eux aussi des avancées obtenues grâce à la piste. On revient ainsi à l’ADN même du sport automobile, où le spectacle s’associe à un réel but " scientifique ". Un retour aux sources qu’il est important d’alimenter.
https://fr.motorsport.com/lemans/news/red-bull-oreca-chassis-hydrogene-24h-mans/5191546/
Le moteur 2026 n'a presque comme seul atout que son coût de développement réduit, la charge se reportant sur les fournisseurs de carburant et batteries avant une probable standardisation à l'horizon 2028.
Le tout electrique et je parle même pas de l’hydrogène ça relève du fantasme
Chercher à inspirer dans le futur…, c’est bien !!!!!
Personnellement, j’aspire à ce qu’ils fassent en sorte que dans le présent, je ne souffle plus au point d’en expirer. Je vois bien encore nous faire le coup qu'en 2030, ils vont casser la baraque !
Avec Mercedes, Alpine construit son après Renault et n'aura plus d'excuses
Avec Mercedes, Alpine construit son après Renault et n'aura plus d'excuses
Avec Mercedes, Alpine construit son après Renault et n'aura plus d'excuses
Avec Mercedes, Alpine construit son après Renault et n'aura plus d'excuses
Avec Mercedes, Alpine construit son après Renault et n'aura plus d'excuses
Avec Mercedes, Alpine construit son après Renault et n'aura plus d'excuses
Avec Mercedes, Alpine construit son après Renault et n'aura plus d'excuses
Avec Mercedes, Alpine construit son après Renault et n'aura plus d'excuses