Renault réaffirme son attachement pour son programme F1

Le départ de Carlos Ghosn ne change rien | Une discipline toujours très attractive

Confidential-Renault.fr

13 Fév. 2019 16:44

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La présentation ce mardi de la RS19 a été l’occasion pour Renault de réaffirmer son attachement pour son programme F1. La firme au Losange attaque en 2019 sa quatrième saison avec son écurie usine, après avoir vu ses performances progresser au cours des trois premières années. Pour le constructeur de Boulogne-Billancourt, un engagement dans la discipline reine des sports mécaniques a du sens, tant pour les valeurs, les innovations et l’exposition médiatique qu’elle offre aux marques impliquées.

" Chez Renault, nous sommes des passionnés de sport automobile ", affirme Jérôme Stoll, Président de Renault Sport Racing. " Notre histoire en F1 se poursuit de manière ininterrompue depuis plus de quarante ans. La Formule 1 est un spectacle, un divertissement, mais c’est aussi et surtout la discipline ultime du sport automobile. La passion pour la Formule 1 est un symbole de combativité, de détermination, de résilience mais aussi de progrès à travers l’innovation sans limite qu’inspire ce sport. "

" Cette passion doit toutefois être tempérée par une bonne dose de réalisme en vérifiant que le cœur et la tête sont au diapason. C’est toujours le cas. La F1 a du sens pour Renault. C’est un laboratoire pour les technologies des futures voitures de série, comme le souligne la nouvelle dénomination du moteur Renault E-Tech 19 ", précise-t-il.

Bien sûr, la Formule 1 sert inévitablement les ambitions d’une marque Renault désireuse d’étendre ses parts de marché dans des pays porteurs, comme la Chine et la Russie. L’organisation de Grand-Prix dans ces zones à fort potentiel économique offre ainsi aux constructeurs une opportunité unique pour communiquer.

" La F1 visite également des marchés clés sur la scène internationale, comme la Chine et le Brésil, tout en continuant de s’étendre sur d’autres, émergents ou en voie de consolidation, comme le Moyen-Orient et la Russie. Sous la direction de Liberty, la F1 est plus pertinente en attirant un nouveau public apportant un vent de fraîcheur ", considère Jérôme Stoll.

La visibilité de la marque sur la piste est une chose, mais l’impact de la Formule 1 dépasse l’enceinte même des Grand-Prix. En marge de ceux-ci, les constructeurs sont très actifs. En plus d’offrir une plate-forme idéale pour ce que l’on appelle le Business to Business, ces évènements permettent aux constructeurs de rivaliser d’ingéniosité en matière d’activation marketing afin de cibler efficacement les consommateurs.

" Au-delà, nous avons mis en place d’innovantes activités en matière de relations publiques et de marketing pour aider à accroître l’audience et l’engagement des fans ", explique à ce sujet le Président de Renault Sport Racing.

Quant à ceux qui sont inquiets pour l’avenir du programme F1 suite au scandale Carlos Ghosn, Jérôme Stoll se veut rassurant, avec la bénédiction de la nouvelle Direction du Losange pour la poursuite de Renault F1 Team.

" Carlos Ghosn est parti mais Thierry Bolloré est un grand fan de Formule 1 ", affirme-t-il. " En dépit d’un agenda bien rempli, il est venu à Viry fin décembre pour s’adresser au staff et les rassurer sur le fait qu’il était un soutien solide, et que le départ de Carlos Ghosn n’allait pas limiter l’implication de Renault en Formule 1. Il a été très clair, devant 200 personnes, et a assuré que la stratégie resterait la même. "

Finalement, la plus grande inquiétude n’est pas à trouver du côté de la nouvelle Direction, mais plutôt de l’évolution des négociations avec les organisateurs du championnat, Liberty Media. Des nouveaux Accords Concorde obtenus dépendront le maintien ou non de ce programme.

" Les Accords Concorde se terminent dans deux ans et nous aurons besoin de visibilité sur ce que sera l’étape suivante. Mon principal problème est qu’une décision soit prise. J’ai eu plusieurs discussions avec [le PDG de Liberty Media] Chase Carey à ce sujet. Il m’a promis qu’une décision serait prise en fin d’année dernière ", affirme Jérôme Stoll.

" Dès que je le verrai de nouveau à Melbourne, ou peut-être même à Barcelone la semaine prochaine, je vais recommencer à le pousser à prendre une décision ", conclut-il.