Rassuré après avoir mené un Grand-Prix de Monaco solide, Jolyon Palmer espère franchir une nouvelle étape ce week-end à l’occasion de la septième épreuve de la saison, au Canada. Largement dominé par son équipier Nico Hülkenberg, le britannique a bien l'intention de rapidement débloquer son compteur de points, là où l’allemand culmine à 14 unités. La pression ne fait cependant pas peur au jeune pilote Renault, déjà soumis à de rudes conditions la saison dernière.

" Je sais que mon début de saison est décevant mais je travaille dur et je suis prêt à changer les choses ", explique-t-il dans le paddock de Montréal, dans des propos relayés par Nextgen-Auto.com. " Quant aux rumeurs, elles sont présentes depuis ma troisième course en F1 donc ce n’est pas nouveau. La meilleure manière de les faire taire est de réussir en piste et j’espère y parvenir ce week-end. "

Jolyon Palmer souhaite capitaliser sur sa solide prestation monégasque où il a pu décrocher une onzième place finale, après être parti depuis le 16e rang sur la grille.

" Il y a eu des choses positives récemment, même si ça ne se voit pas forcément au niveau des résultats, mais à Monaco, nous avons été compétitifs durant toute la durée de la course, […] nous pouvons [en] tirer un peu plus de confiance ", estime le pilote Renault.


Le manque de performance de Jolyon Palmer entraîne nécessairement l’apparition de rumeurs en tout genre. L’une d’entre-elles revient d’ailleurs chaque année, et elle concerne le retour de Fernando Alonso à Enstone.

Renault a jusqu’à présent montré une extrême prudence sur ce dossier. Le Losange a toujours affirmé sa préférence pour un choix d’avenir plutôt qu’un pilote expérimenté et coûteux comme l’est l’espagnol, dont la fin de carrière approche à grands pas. En outre, il faudra certainement encore plusieurs années pour voir Renault jouer le titre, un calendrier peu adapté à un Fernando Alonso rêvant plus que jamais d’un troisième sacre.

" Je ne pense pas que nous serons en mesure de nous battre pour le titre en 2018, cela n’aurait donc aucun sens pour lui de nous rejoindre l’an prochain, s’il souhaite renouer avec le succès dans les plus brefs délais ", expliquait Cyril Abiteboul il y a quelques semaines. " Il fait certes partie de notre histoire mais je ne vis pas dans le passé. Les temps ont changé et les circonstances ne sont plus les mêmes qu’il y a dix ans. Tout ce qu’il nous faut, c’est un pilote qui réponde parfaitement à nos attentes dans le futur. "

Les déclarations du Directeur de Renault Sport Racing n’ont cependant pas complètement éteint les rumeurs autour d’un tel mariage. Nico Hülkenberg a notamment été interrogé sur le sujet, l’occasion pour l’allemand d’exprimer son désir de voir l’espagnol devenir son équipier.

" Ce serait davantage une chance, et une bonne référence pour moi, de me mesurer avec ce gars, qui, depuis des années, est considéré comme l’un des meilleurs au monde. J’y serais ouvert, pour sûr. Je pense que je peux apprendre de lui et je pense qu’avoir quelqu’un comme lui parmi nous, ce serait bon pour l’équipe, pour l’ensemble du projet aussi ", considère l’actuel leader de l’équipe Renault.


Le manque de performance de l’écurie McLaren-Honda et ses difficultés à remonter la pente alimenteront certainement dans les semaines à venir cette rumeur. À moins que celles-ci ne se tournent vers un acteur improbable, un autre ancien de la maison, nous voulons bien sûr parler de Robert Kubica.

Testé mardi par Renault, la présence du polonais interroge autant qu’elle suscite un réel enthousiasme. Il faut dire qu’une titularisation serait un sacré coup, à la fois pour Robert, mais également pour le Losange, qui aurait là une belle histoire à raconter. La firme au Losange a toutefois coupé court aux rumeurs, insistant sur le caractère ponctuel du roulage.

" C’était un bon moment de revoir Robert au volant d’une Formule 1 ", se réjouit Alan Permane, le Directeur Sportif de Renault Sport Formula One Team, et déjà présent lorsque Robert Kubica pilotait pour Enstone. " La journée s’est très bien passée. Robert a un peu changé, il s’est adouci et il n’insiste plus autant lorsqu’il a une question sur le plus infime détail des réglages de sa voiture ! Mais ses commentaires et son retour technique nous ont tous rajeunis de quelques années ! "

" Cela n’avait rien d’évident de remonter dans une F1 après six ans et c’est une belle performance. C’était un événement ponctuel pour Robert. Sa collaboration avec Renault a été écourtée brutalement, alors que nous lui percevions un bel avenir. L’équipe était à Valence avec Sergey Sirotkin, c’était l’occasion parfaite pour proposer à Robert une journée dans la voiture et contribuer à notre façon à son rétablissement ", ajoute le britannique.

Le principal intéressé n’a pas caché sa joie de reprendre le volant d’une Formule 1, et s’est rappelé de l’importance de Renault dans sa carrière en sport automobile. " Je voudrais remercier ceux qui ont rendu ce moment possible, j’espère qu’il s’agissait d’une bonne expérience pour tout le monde et cela a peut-être rappelé quelques souvenirs à certains ! ", se réjouit le polonais.


" Mes sentiments sont partagés : je suis fier de ce que j’ai fait aujourd’hui, mais cela me rappelle à côté de quoi je suis passé. Je ne sais pas ce que le futur m’apportera, mais je sais qu’après plus d’un an de préparation pour ce moment, j’ai pu piloter avec un bon rythme et dans des conditions difficiles. Ce n’était pas évident après six ans, je savais que je pouvais y arriver et je peux être satisfait. Renault a été le premier constructeur à me tester en 2005 et j’ai apprécié cette nouvelle opportunité ", a précisé Robert Kubica.

Renault a gardé le secret du chrono final du polonais, nous ne saurons donc rien de la performance du polonais. Nul doute que ce mystère fera l’objet d’investigation et alimentera le rêve de certains passionnés. En attendant, Jolyon Palmer va devoir convaincre sur la piste pour mettre un terme à ce bourdonnement qui pourrait bien affecter sa confiance si les contre-performances venaient à s’accumuler encore et toujours.