Kimi Räikkönen: “C’est sur le podium qu’on pourra voir ma coupe de cheveux”

[imgl=http://www.confidential-renault.fr/cr/images/news/mimg/ryeikko.jpg][/imgl]Il n’a jamais gagné en Allemagne, que ce soit le Grand Prix d’Europe ou d’Allemagne. Il a même abandonné six fois au GP allemand. Après un podium avec Lotus F1 Team l’an passé, est-ce enfin la bonne année pour Kimi au Nürburgring?

Pourquoi l’Allemagne ne vous a-t-elle jamais souri?
Je ne sais pas. Peut-être ai-je fait quelque chose de mal dans une vie précédente ? J’ai toujours aimé piloter en Allemagne, mais la chance n’a jamais été de mon côté et il y a toujours eu quelque chose pour m’empêcher de gagner. J’ai réussi quatre pole positions qui prouvent ma vélocité en Allemagne, mais six abandons, ce n’est certainement pas ce que je souhaitais.

Est-ce un défi supplémentaire d’avoir couru 16 fois en Allemagne sans jamais gagner?
"Pas vraiment. Une course reste une course et vous vous donnez toujours à fond. Evidemment, dans le passé, ni le Nürburgring ni Hockenheim ne m’ont été favorables. Mais je les aime bien et je m’y suis toujours montré rapide, à défaut de résultats. J’ai bien marché au Nürburgring, mais je n’y ai pas gagné. Deux fois, j’ai été contraint d’abandonner alors que je menais la course. Ce qui vous donne toujours un goût amer en rentrant à la maison. J’espère que tout ira bien cette fois. L’an dernier, j’ai fait un top trois à Hockenheim, alors voyons comment cela va se passer au Nürburgring pour cette première avec l’équipe."

Cela se présentait bien jusqu’à ces derniers tours à Silverstone. Que s’est-il passé ?
"C’était une fin de week-end décevante, c’est sûr. La course se déroulait plutôt bien, mais cela a été une erreur de ne pas rentrer pour changer de pneus lors du dernier safety car. J’ai essayé de résister mais avec des pneus qui avaient peut-être vingt tours de plus que les autres, il était impossible de rester devant. C‘est dommage parce que j’étais dans un bon rythme et sur le chemin d’une deuxième place assez facilement. Mais la course est ainsi parfois."

Côté positif, vous avez battu le record d’arrivées consécutives dans les points de Michael Schumacher…
"Cela ne change rien au championnat, alors cela ne m’intéresse vraiment pas."

Vous avez eu un moment chaud derrière Jean-Eric Vergne. Etiez-vous inquiet?
Ce n’est pas l’idéal de recevoir des morceaux de gomme sur le casque, mais le risque fait partie du jeu. Ce n’était pas de sa faute, ni celle des pneus. Lorsque vous avez une arête coupante sur un vibreur, comme cela semble avoir été le cas ici, ce genre de choses peut se produire, quels que soient les pneus. Cela n’a pas influé sur ma course de toute façon.

Ces derniers temps, les choses ne sont pas faciles. Votre moral est-il affecté?
Non. Cela fait maintenant trois courses que nous n’obtenons pas les résultats espérés, mais j’espère que nous aurons un peu plus de chance et que nous en aurons fini avec quelques erreurs, ainsi nous pourrons revenir aux avant-postes.

Comment est le Nürburgring en pilotage?
Plus bien, mais probablement pas aussi fun que l’ancien tracé. Il devrait nous convenir, mais le fait est qu’il faut une bonne voiture pour être compétitif ici. Il faut surtout avoir une bonne motricité pour sortir des virages et une voiture stable au freinage. Nous sommes plutôt pas mal dans ces deux domaines. Nous avons eu des problèmes avec un temps un peu froid et malheureusement il ne fait pas chaud généralement au Nürburgring. Mais nous ferons avec ce que nous aurons.

Quel est l’objectif ce week-end?
"Nous ne promettons jamais rien. Un podium serait positif et un pas dans la bonne direction. Nous l’avons raté à Silverstone et ce serait bien de revenir parmi les positions de tête. La saison est encore longue et les leaders du championnat sont devant nous. De manière réaliste, tout ce que je peux faire est de donner le maximum à chaque course."

Allez-vous nous raconter l’histoire de votre coupe de cheveux?
"Non. Mais si je monte sur le podium en Allemagne, vous la verrez."

Romain Grosjean: “Il y a de quoi s’occuper au Nürburgring”

[imgl=http://www.confidential-renault.fr/cr/images/news/mimg/grosjean.jpg][/imgl]Le Grand Prix de Grande-Bretagne a été une désillusion. Mais Romain Grosjean a maintenant le regard tourné vers le Nürburgring, un circuit sur lequel il a obtenu deux podiums, dont une victoire, lors de sa dernière apparition

Aimez-vous le Nürburgring?
"C’est un beau circuit avec pas mal de difficultés. Il propose un mélange de virages vraiment intéressant, ce qui implique qu’il faut rester bien concentré pendant tout le tour. Il vous tient bien occupé ! Le premier secteur est fondé sur le grip mécanique et le premier virage peut se révéler intéressant au départ si certains en sortent trop large. C’est aussi un bon endroit pour dépasser pendant la course. Après, il y a d’autres belles courbes rapides en descendant vers l’épingle, autre endroit avec une possibilité de dépasser, puis un beau passage très rapide sur le reste du tour. Il faut avoir une voiture bien équilibrée, donc je pense que nous devrions être plutôt bien."

Quel est votre palmarès sur ce circuit?
"Ce sera une première pour moi en Formule 1 ici. Mais j’y ai déjà couru en F3 et en GP2. La dernière fois, c’était en 2011 en GP2, j’ai fait un podium et remporté une victoire, donc mes souvenirs récents sur ce tracé sont assurément agréables."

Auriez-vous aimé rouler sur l’ancien Nürburgring?
"C’est un sacré circuit et cela devait être quelque chose de courir là. Je ne peux pas imaginer ce que cela donnerait avec les Formule 1 actuelles. Pour commencer, vous imaginez la longueur des meetings pour les réglages de la voiture avec tous ces virages à décrypter ?! La marche du jeudi matin serait franchement épique aussi !"

Comment s’est passé votre GP de Grande-Bretagne?
"Pas du mieux possible, il s’est terminé dans la frustration. J’ai connu un problème avec l’aileron avant qui n’a fait qu’empirer au fil de la course et pour finir, j’en ai perdu un gros morceau. Il y avait beaucoup de vibrations et la voiture devenait vraiment difficile à piloter, alors à la fin, il était préférable d’abandonner pour raisons de sécurité. Avant cela, tout ne s’était pas passé comme prévu, j’étais en difficulté avec les pneus, ils manquaient de performance et c’était lié au problème sur l’aileron avant. Les périodes sous safety car ne nous ont pas été favorables non plus, alors c’est plutôt une course à oublier."

Vous avez battu Kimi en qualifications pour la première fois cette saison. Cela vous a-t-il fait plaisir?
"Bien sûr, l’objectif est toujours d’être plus rapide que son équipier, dans ce sens cela m’a fait plaisir d’être devant lui sur la grille. Nos voitures étaient équipées de nouveautés différentes, alors c’était bien de constater que nous pouvions obtenir des performances similaires avec deux packages différents. Evidemment, nous voulons toujours plus de performance, mais d’autres nouvelles pièces vont venir et nous sommes encore en phase d’apprentissage sur les plus récentes nouveautés. Alors nous avons encore du potentiel."

Que pensez-vous pouvoir faire lors des prochaines courses?
"Nous avons des nouvelles évolutions et nous avons certainement les moyens d’obtenir de gros résultats. Les dernières courses ont été frustrantes pour diverses raisons, alors si nous pouvons faire quelques courses solides prochainement, nous devrions obtenir des résultats décents et marquer de bons points."

Quel est votre avis sur le problème actuel concernant les pneus?
"Apparemment, je pourrais avoir pas mal de travail lors des tests jeunes pilotes dans quelques semaines, si les titulaires sont autorisés à prendre la piste. Clairement, le problème à Silverstone était très inhabituel. Il nous a été demandé, à Kimi et à moi, de nous écarter des vibreurs parce qu’il semblait que les attaquer à certains endroits n’arrangeait pas la situation. Personne ne souhaite subir des éclatements de pneus et je sais que tous les teams et les dirigeants du sport travaillent avec Pirelli pour rectifier cela. Je suis sûr qu’une solution satisfaisante va être trouvée rapidement."