Après sa misérable saison 2011, Williams partait sur de nouvelles bases, nouvelle direction technique, nouveau moteur et remplacement d’un pilote, bref les cadres de l’équipe hormis Sir Franck ont largement été renouvelés. Objectif, remettre l’équipe sur de bons rails. Exit donc le moteur Cosworth, place au Renault, champion du monde sur la Red Bull. Si à l’origine l’objectif de ce changement était de mieux cerner les lacunes des monoplaces de Grove, il est apparu dès le shakedown de la FW34 rapidement que le moteur français était largement supérieur au bloc britannique dans de nombreux domaines tels que la thermique, la consommation, le couple à bas régime et la courbe de performance en fonction du kilométrage.
L’arrivée de Bruno Senna allait en outre amener quelques sponsors supplémentaires. Les essais hivernaux n’allient pas franchement rassurer les observateurs compte tenu des modestes temps, mais ceux-ci étaient trompeur car réalisés avec beaucoup de carburant à bord.
Pourtant dès l’Australie, Williams réalisa un joli week-end. Maldonado entra en Q3 avec une marge de 0.2s sur le 11ème et le lendemain il livrera une course d’attaque face à Alonso qui se solda par une sortie de piste. 0 points, mais beaucoup de promesses. En Malaisie, bien qu’un peu moins fringante, la Williams se montre à nouveau suffisamment rapide pour marquer des points. Là encore le potentiel n’a pas complètement été exploité, car, bien que Senna ramenera quelques unités, la voiture de Maldonado a été victime d’une casse moteur en vue de l’arrivée alors que des points semblaient assurés.
En Chine, éliminés en Q2, les pilotes n’étaient qu’à 0.5s du meilleur temps de Q2, preuve des progrès réalisés en 1 an. Le lendemain l’équipe réalisa une double entrée dans les points, ce qui n’était pas arrivée une seule fois l’an passé. La fiabilité a ensuite fait défaut à Barhein ou de toute façon la course avait été compromise par des qualifications délicates. Arrive enfin le grand prix d’Espagne, ou Williams fête sa carrière en sport auto. Puis Maldonado ultra rapide réalise des prouesses en qualif, meilleur temps en Q2 et 2ème en Q3, qui se transformera en pôle après le déclassement d’Hamilton. En course, malgré un arrêt aux stand moins efficace que chez Ferrari, une meilleure stratégie et une voiture parfaite ont permis à Maldonado de remporter la course, une première depuis le Brésil en… 2004 !
L’équipe déchenta cependant rapidement, avec le terrible incendie après le grand prix, puis une course difficile à Monaco où 1 seul point fût sauvé et un zéro pointé à Montréal. A Valence, après des qualifications brillantes, une place sur le podium était envisageable, mais à nouveau un incident allait gâcher une belle moisson de points. Il en est de même à Silverstone même si Senna sauvera quelques unités supplémentaires. Généralement à l’aise sur les circuits où la dégradation des pneus la Williams est plus en difficultés quand le mercure descend en dessous de 30°. Malgré totu sous la pluie en Qualif en Allemagne, Maldonado parviendra à passer en Q3 mais plongea rapidement en course. Enfin en Hongrie, retour à une double entrée en Q3 qui se concrétisa par de beaux points. 7ème au championnat avec 53 points, soit 7 de plus que Force India mais 27 de moins que Sauber, Williams paie surtout l’irrégularité de ses pilotes.
Maldonado ressemble de plus en plus à un Montoya bis, très rapide, mais incroyablement brouillon, il a coûté à son équipe au minimum une vingtaine de points et de nombreuses réparations. Il s’est accroché ou est sorti en Australie, à Monaco à Silverstone, à Valence, à Hockeinheim sans oublier son contact un peu rugueux en Hongrie qui lui valut une pénalité… Ca fait beaucoup, surtout pour un pilote qui a 4 ans d’expérience en GP2 derrière lui et une saison complète en F1. Il est d’ailleurs curieux qu’il fasse plus d’erreurs cette année que lors de sa première saison. Peut être est-ce dû au fait qu’il se batte régulièrement pour de gros points, ou alors que Barrichello débarqué ne le canalise plus. C’est d’autant plus dommage qu’il est intrinsèquement rapide, comme le montre son week end Catalan… A moins que la Williams ne soit ce jour là l’arme fatale qu’elle était dans les années 90. Quoi qu’il en soit, ces errements le rendent à portée de Bruno Senna aux points.
Le brésilien qui se prétend encore Rookie –un comble après un an chez HRT et une année chez LRGP comme pilote du vendredi en essais libres puis comme remplaçant de Heidfeld- a beaucoup souffert de la comparaison avec Maldonado. Le brésilien s’incline par un cinglant 9-2 dans l’exercice des qualifications. En course, hormis sous la pluie en Malaisie et en Hongrie, il n’a guère impressionné. Quand Maldonado réalisait des prouesses en Espagne, Senna échouait lamentablement en Q1 et s’est qualifié à 8 reprises entre la 14ème et la 16ème place… Il entrera tout de même à 6 reprises dans les points, mais surtout 9ème ou dixième quand Maldonado visait de gros points. A sa défense il a régulièrement été privé d’une séance d’essais le vendredi au profit de Bottas le pilote d’essai maison.
Et maintenant ? Williams a une excellente voiture, mais dont le potentiel se trouve régulièrement gâché par des pilotes fébriles soit en qualification (Senna) soit en course (Maldonado). Le développement devra être intensif pour contrer Force India, mais surtout espérer revenir sur Sauber, ces 2 formations ayant des pilotes plus " fiables " que Williams. La 6ème place au championnat des constructeurs et les millions qui vont avec en dépendent. L’équipe devra surtout travailler sur l’avenir en trouvant un remplaçant efficace à Adam Parr et à Sam Michael, mais surtout dénicher des sponsors qui lui permettront de se développer tout en choisissant des pilotes uniquement en fonction de leurs talents. Car sans Maldonado qui apporte PDVSA, le pétrolier national du Vénézuela et les multiples sponsors de Senna (Gilette, Embratel, Head & Shoulders…) l’équipe serait en grande difficulté.
Aux pilotes de se ressaisir car si l’équipe trouve des fonds ils seront rapidement débarqués (on connait le légendaire traitement de Franck Williams envers ses pilotes (Mansell, Prost, Hill, Villeneuve, Ralf Montoya et Webber peuvent en témoigner), il n’hésitera pas à promouvoir Bottas, le prometteur finlandais le dimanche. Toutefois même si l’actionnaire principal Toto Wolf et les cadres de l’équipe ne tarissent pas d’éloges à son égard, il faut se souvenir que son prédécesseur Hülkenberg a été débarqué sans ménagement et sans préavis fin 2010 au profit d’un pilote fortuné… Charge à lui de confirmer les espoirs placés en lui, et si il souhaite une rapide promotion, dénicher des partenaires à la hauteur de 5 à 10 Millions de dollars…
11-13 Avril 2025
Essais Libres 1
12:30 - 13:30
Essais Libres 2
16:00 - 17:00
Essais Libres 3
12:30 - 13:30
Qualifications
16:00 - 17:00
Course
16:00 - 18:00
12 Avril 2025
18-20 Avril 2025
20 Avril 2025
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