2010 : 0 points ; 2011 : 0 points ; mi 2012 : 0 points. Le bilan comptable de Caterham est clairement décevant sur le papier, et avouons le tout de suite, pour la première fois on est un petit peu déçu de l’équipe qui progressait régulièrement jusqu’à présent. Rappel des faits.
Fin 2009 Caterham qui s’appelait encore Lotus Racing obtient le précieux sésame, une place en F1. Malgré un démarrage très tardif, l’équipe semble sérieuse d’autant qu’elle a quelques bons éléments dans la place, le respecté Mike Gascoyne ainsi que 2 pilotes victorieux en grand prix. Dès lors, après un démarrage poussif ou en vitesse pure en qualif, les Virgin sont devant, la formation basée à Hingham progresse régulièrement et devance finalement assez largement Virgin mais est encore à 2s de Toro Rosso en fin de saison. Pour 2011 un contrat avec Renault et Red Bull permet à l’équipe de bénéficier du même train arrière que la monoplace championne du monde. Là encore après des débuts quelques peu poussifs, l’ensemble progresse bien, titillant fin 2011 les Lotus sur les circuits lents, mais aussi parfois les Sauber, Williams et Force India, sans pour autant pouvoir prétendre à la régulière aux points. On se dit alors qu’en 2012 avec l’apport du Kers et la connaissance du moteur Renault, l’équipe va véritablement décoller…
Sauf que ça ne se passe pas vraiment comme prévu. Dès l’Australie la meilleure Caterham est à 0.9s du 18ème et aucune des monoplaces verte ne voit l’arrivée à cause de problèmes de fiabilité. A domicile (les fonds de l’équipe proviennent de la Malaisie), il manque encore 0.3s sur le 18ème et toujours 0.9s sur le 17ème et dernier qualifié pour Q2. S’en suivra des résultats identiques en Chine avant que des progrès ne soient entrevus à Barhein où pour quelques millièmes Kovalainen élimine Schumacher. Un résultat avant tout dû aux errements de Mercedes et de Schumacher plus qu’à la qualité de la monoplace comme le montrera le résultat du dimanche (16ème et 17ème). Comme souvent en Espagne, l’équipe apporte de profondes modifications destinées à rattraper les formations " établies ". En pure perte, les écarts restant identiques, si l’on excepte Bruno Senna passé au travers de sa qualif. Dans ces circonstances, le fait de creuser de plus en plus l’écart sur Virgin devenue Marussia est anecdotique. A Monaco, sur un circuit qui fait la part belle à l’adhérence mécanique et au pilotage, il ne manque qu’un petit dixième pour passer en Q2, les problèmes de la voiture sont donc d’ordre aérodynamique. Au Canada, sur le circuit Gilles Villeneuve, retour à la normale ou presque avec un écart de 7 dixièmes sur la Toro Rosso. Au grand prix suivant, en revanche, l’équipe réalise sa meilleure course : après une qualification qui verra la meilleure Caterham devancer les 2 Toro Rosso, l’équipe occupe longtemps une position dans les points avant que des incidents de course ne fassent rétrograder les pilotes. Est-ce un déclic ? Il semblerait que non puisqu’à la course suivante en Grande-Bretagne, on retrouve à nouveau la seconde pleine d’écart, tout comme en Allemagne et même 1.3s en Hongrie… Bref la progression par rapport à la concurrence est nulle depuis l’an dernier. Pire avec le Kers et 2 ans d’expérience l’équipe n’a plus vraiment d’excuses pour se contenter de battre 2 équipes dont on peut se demander si elles méritent d’être en F1.
Qu’est ce qui a pu clocher ? Le staff technique est de qualité, avec outre Mike Gascoyne, Mark Smith, Steve Nielssen… Toutefois, mêmes les meilleurs accouchent d’une mauvaise monoplace de temps à autre (La McLaren de 2004 avait pourtant été conçue par Newey…). Kovalainen sans être un Alonso ou un Hamilton est un bon pilote, on peut donc supposer que les progrès aperçu en 2011 furent surtout au train arrière qui survola la saison et que cette année, Red Bull n’écrasant plus la concurrence, le train arrière de la Caterham n’est plus au dessus du lot… L’équipe a aussi eu la malchance de voir ses adversaires les plus proches en fin de saison être ceux qui progressent le plus sur la suivante (Toro Rosso entre 2010 et 2011 et Williams entre 2011 et 2012). Le déménagement à Leafield dans les anciens quartiers de TWR a certainement causé plusieurs semaines de retard au développement de la monoplace… Bref, rien d’inquiétant compte tenu de la jeunesse de l’équipe, mais tout de même une petite déception…
Déception qui pourrait pousser Kovalainen à aller chercher un autre baquet. Le Finlandais qui a battu son partenaire par un 8-2 en qualif commencerait à s’impatienter des faibles progrès enregistrés. Si intégrer une nouvelle équipe et la faire progresser est un beau challenge, pour un sportif dont la carrière est relativement courte, le risque de gâcher celle-ci en attendant que l’équipe progresse est bien réel. Sa pointe de vitesse est indéniable, et contrairement à Glock, il a su préserver et même mieux redorer son blason en fond de grille, après 2 saisons délicates chez McLaren. Ou pourrait-il aller ? Chez Williams, si un finlandais devait courir ce serait sans nul doute le pilote essayeur Bottas. Toro Rosso ne forme que des pilotes estampillés Red Bull, les seules places " prenables " restantes dans une meilleure équipe ne sont qu’au nombre de 2 : chez Ferrari pour seconder Alonso, ou chez Sauber si Perez ou Kobayashi venaient à épauler Alonso… En gros Kovalainen s’il souhaite partir, n’est malgré tout pas franchement maître de son destin.
Petrov lui aussi a montré en quelques occasions qu’il est toujours bien présent en F1. Bien que constamment derrière Heikki en qualif, il est nettement plus proche de lui en course et a rapidement fait oublier Trulli. Sa prestation à Valence aurait même presque mérité un point, mais il s’est accroché et de toute façon ses adversaires étaient sur la fin trop rapide. Il devrait rempiler sans grosse surprise en 2013 dans cette équipe ou la pression est bien plus faible que chez Renault et si Kovalainen part, devenir le leader de l’équipe…
Pour la fin de la saison difficile de prédire quels résultats va obtenir l’équipe. Il y a 3 ans Force India était dans la même situation et à Spa, Fisichella a fait la pôle et signé un magnifique podium… Et comme la Force India de 2009 a été dessinée par une partie de l’équipe technique de Caterham, une bonne surprise avec une voiture taillée pour les tracés ultra rapides (au détriment des autres circuits) n’est pas complètement à exclure. Au contraire, sachant qu’en faisant une voiture classique les points seraient cette saison impossibles, prendre le risque de faire une voiture allégée en aéro, est peut être un bon choix… Réponse à Spa et à Monza. Plus que marquer son premier point, Caterham doit surtout progresser en temps aux tours et accéder régulièrement en Q2, d’autant que Marussia en utilisant désormais une soufflerie et HRT avec un budget enfin digne de la F1 risquent de se rapprocher. Enfin, il vaut mieux avoir de bons résultats au moment de négocier avec Renault pour le moteur de 2014…
29 Novembre-01 Décembre 2024
Essais Libres 1
14:00 - 15:00
Sprint Shoutout
18:00 - 19:00
Sprint
14:00 - 15:00
Qualifications
18:00 - 19:00
Course
18:00 - 20:00
06-08 Décembre 2024
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