14 mars 2012 — Le Championnat du Monde de Formule 1 FIA 2012 débute ce week-end par le Grand Prix d’Australie, qui se dispute sur l’Albert Park de Melbourne, un circuit d’une longueur de 5,303 km.

Cette saison, Renault Sport F1 fournit son moteur V8 RS27 à quatre écuries : Red Bull Racing, qui aura pour mission de défendre ses deux derniers titres mondiaux ; Lotus F1 Team, Caterham F1 Team et Williams F1 Team, permettant au mythique duo Williams-Renault d’être reconstitué pour la première fois depuis 1997.

"L’année dernière nous a permis de replacer Renault dans son rôle de fournisseur moteur plutôt que celui de propriétaire d’écurie" explique Jean-François Caubet, directeur général de Renault Sport F1. "Cette saison est celle de la confirmation. Nous avons déjà montré que le moteur RS27 était de loin le meilleur sur la piste. Cette année, nous voulons surtout montrer que le service, l’adaptabilité et la flexibilité dont nous pouvons faire preuve envers nos partenaires sont les meilleurs du plateau."

"Nous voulons apporter à nos partenaires des moteurs réactifs, fiables et développés au maximum de leurs possibilités autant que la réglementation ne le permet, afin qu’ils puissent atteindre leurs objectifs, que ce soit gagner des titres, des courses ou marquer des points."

"Dans le même temps, nous souhaitons profiter des possibilités marketing et commerciales qui s’offrent à nous et à la marque Renault, afin d’augmenter la renommée et les ventes de véhicules de série. Nous ne sommes pas seulement là pour rouler, nous sommes également présents pour dégager les avantages commerciaux de notre engagement en Formule 1."

Nos partenaires ont la parole...

[imgl=http://www.confidential-renault.fr/cr/images/news/mimg/hornercomrsf1.jpg][/imgl]Christian Horner, team principal, Red Bull Racing
"Ce sera notre sixième saison aux côtés de Renault Sport F1. Nous avons connu beaucoup de succès ensemble, en enregistrant 27 victoires, 65 podiums, 38 pole positions et quatre titres mondiaux. Nous avons une relation de travail simple avec Renault Sport F1, ce qui est important dans une discipline en perpétuel mouvement. Depuis 2007, notre collaboration n’a cessé de s’étoffer et, l’an dernier, nous en sommes arrivés à un stade avancé de partenariat technique de premier plan. Notre but est de continuer à améliorer nos performances, tout en capitalisant sur cette association pour les années à venir. Le nouveau moteur V6 sera introduit en 2014 et, avec la coopération technique renforcée que nous avons mise en place, nous travaillerons étroitement avec Renault Sport F1 afin que soient développés des moteurs qui s’intègrent parfaitement à notre châssis. "

[imgl=http://www.confidential-renault.fr/cr/images/news/mimg/boulliercomrsf1.jpg][/imgl]Eric Boullier, team principal, Lotus F1 Team
"Notre partenariat avec Renault est établi de longue date et nous sommes heureux de le voir se poursuivre en 2012. Notre E20 a franchi un pas en termes de conception, d’assemblage et de finition. La fiabilité aperçue lors des essais de pré-saison est une preuve des qualités du département moteur de Renault et de l’a contribution inestimable qu’ils nous apportent. En tant qu’équipe, nous avons des ambitions revus à la hausse et cela peut se voir via notre investissement dans la CFD (étude mécanique des fluides), la soufflerie, les techniques de simulation et l’embauche de notre duo de pilotes. Renault s’intègre parfaitement dans cet objectif, par leur expertise et leur technologie de pointe. Nous ne pouvons pas demander davantage de la part d’un motoriste."

[imgl=http://www.confidential-renault.fr/cr/images/news/mimg/williamscomrsf1.jpg][/imgl]Sir Frank Williams, team principal, Williams F1 Team
"Nous sommes ravis de débuter cette nouvelle saison en inaugurant notre partenariat avec Renault. C’est un changement important pour l’équipe car nous voulions jeter les bases d’un long et fructueux partenariat avec un constructeur automobile de premier plan.

Notre précédente collaboration avec Renault nous a laissé beaucoup d’excellents souvenirs, autant pour l’équipe que pour moi d’un point de vue personnel. Mais nous sommes maintenant tournés vers l’avenir et impatients de ce que nous pourrons bâtir.

Il y a toujours énormément de travail quand on change de motoriste mais nos ingénieurs ont travaillé main dans la main avec le personnel expérimenté de Renault tout au long de l’hiver, afin d’assurer une transition en douceur vers le moteur RS27. Nous avons réalisé une bonne campagne d’essais et nous sommes maintenant impatients de débuter la saison en Australie."

[imgl=http://www.confidential-renault.fr/cr/images/news/mimg/fernandescomrsf1.jpg][/imgl]Tony Fernandes, team principal, Caterham F1 Team
"La saison 2012 est la deuxième année de notre partenariat avec Renault et nous l’abordons avec l’objectif de nous rapprocher du milieu de grille et, si l’opportunité se présente, de marquer nos premiers points.

Nous avons investi dans beaucoup de secteurs afin de nous placer dans la position d’une écurie qui vit sa troisième saison. Avoir fait équipe avec Renault Sport F1 a été l’une de nos plus importantes décisions, assez tôt dans le développement de l’équipe.

Renault partage notre vision des choses, notre passion et notre motivation dans la quête de résultats. Ils connaissent le chemin de la victoire et ceci va permettre de nous faire grandir en tant qu’équipe."

En direct du paddock

Les données techniques du Grand Prix d’Australie

Avec une succession de courtes lignes droites, de chicanes à passer en deuxième ou troisième vitesses, ce tracé aux seize virages demande un appui aérodynamique moyen-fort. Une bonne traction mécanique est indispensable. Le pilote a besoin d’un moteur qui ait du répondant lors des accélérations pour tirer le meilleur parti des courtes lignes droites. Il sera intéressant de voir comment les teams vont s’adapter à l’interdiction des échappements soufflés. Cette année, la FIA a mis en place une réglementation plus stricte en termes de cartographie du moteur et a modifié la géométrie de la sortie des échappements.

Il y a un secteur rapide dans les dernières portions du circuit qui demande une bonne vitesse de pointe. Les caractéristiques du tracé australien ressemblent à celles de Valencia, avec la nécessité de disposer d’une bonne souplesse et de réactivité de la part du groupe propulseur.

Le circuit de l’Albert Park est celui où la consommation d’essence est la plus élevée, en raison de la grande sollicitation du moteur entre les virages lents et moyennement rapides. De fait, le chargement en essence est l’un des plus importants de la saison.

Temporaire, la piste emprunte un tracé urbain, ce qui signifie que le revêtement — chargé de saletés et de feuilles mortes — n’offrira que très peu d’adhérence en début de week-end. Si ces saletés s’engouffrent dans les pontons en trop grande quantité, elles peuvent alors avoir un effet néfaste sur le système de refroidissement. Le revêtement abrasif du circuit peut également faire extrêmement chauffer les pneus, la résultante étant l’accumulation de boules de gomme sur la piste. Elles peuvent notamment obstruer le filtre à air et contribuer à l’encrassement des pontons.

La situation géographique de Melbourne, située entre la mer et la montagne, peut entrainer plusieurs changements de conditions météorologiques au cours d’une même journée. Ce phénomène peut se produire pendant la course et provoquer l’entrée de la voiture de sécurité. Dans ces circonstances, il est important de préserver la consommation de carburant. Il y a deux façons de gérer la situation : économiser du carburant et permettre au moteur d’être davantage utilisé pour le reste de la course, ou essayer de brûler autant de carburant que possible pour alléger la voiture et terminer avec le carburant nécessaire. D’après les essais hivernaux, il semble que la dégradation des pneus arrières soit moins importante, ce qui rendra plus facile l’estimation de la consommation de carburant pendant la course.

Le point de Rémi Taffin, responsable des opérations piste Renault Sport F1

[imgl=http://www.confidential-renault.fr/cr/images/news/mimg/taffincomrsf1.jpg][/imgl]L’intersaison a été encore plus courte cette année, nous avons donc été occupés tout l’hiver. En plus du travail habituel d’intégration des moteurs, d’essais au banc et d’essais en piste, il y a plusieurs nouveaux défis auxquels nous avons dû faire face.

L’un de ceux-ci a été de mettre en place une équipe pour travailler avec notre nouveau partenaire, Williams. Nous avons commencé à y travailler après l’annonce de cette collaboration, en juillet dernier. C’était le moment idéal pour commencer à réfléchir ensemble sur l’association moteur-châssis, une fois que les grandes lignes de la voiture avaient été tracées. Nous avons ensuite discuté des opérations en piste, pour définir comment nous pourrions servir Williams au mieux. Comme nous avons commencé à travailler tôt, il a été assez facile de mettre tout cela en place, ce qui a été confirmé par le nombre élevé de kilomètres que nous avons été capables de parcourir lors des essais hivernaux.

Il y a également eu un autre défi, celui du changement de la réglementation concernant les moteurs. Si ça ne représente pas des changements fondamentaux, cela nous a amené à des changements de protocole et une réévaluation de certaines données, comme la cartographie.

Nous avons le sentiment que nous sommes bien préparés à débuter cette saison. Ce n’est jamais évident de faire un pronostic avant un premier Grand Prix mais nous sommes très satisfaits du nombre de kilomètres parcours avec chacun des teams. Nous sommes confiants dans le fait de pouvoir conserver la souplesse et la réactivité qui ont été notre force en 2011.

Les statistiques de Renault en F1*

142 victoires, 194 pole positions

*inclus les chiffres de Playlife, Supertec et Mecachrome