C’est un symbole fort. À l’heure où Renault Group se désengage dans la fourniture d’un moteur en Formule 1, le Losange s’investit concrètement en Endurance. Engagée dans la catégorie reine Hypercar depuis cette saison, la firme de Boulogne-Billancourt a en effet racheté 49% de son écurie partenaire Signatech, selon les informations d’Endurance-Info.com. Avec une implication technique de Viry-Châtillon, le WEC devient plus que jamais le fer de lance du sport automobile chez Alpine, version française.
C’est l’autre programme majeur du A fléché avec la Formule 1. Le Championnat du Monde d’Endurance bat son plein avec une saison 2024 palpitante, au cours de laquelle Alpine connaît des débuts très satisfaisants. Si l’on excepte le double abandon sur casse moteur au Mans au cap des six heures, la structure française ne cesse de monter en puissance. Au Brésil, Mick Schumacher inscrit son premier point, puis une première double arrivée dans le top 10 aux cinquième et neuvième rangs aux USA, avant d’obtenir un premier podium au Japon. La consécration d’un programme définitivement bien mené.
Pas étonnant, dans ce contexte, de voir Alpine s’investir à tous les niveaux. Techniquement tout d’abord, avec une équipe dédiée à Viry-Châtillon, aux côtés de Mécachrome, le partenaire historique de Renault, notamment en Formule 1. L’arrêt du moteur dans les monoplaces ne remet pas en cause l’Endurance, bien au contraire. On peut imaginer un renforcement des ressources allouées à ce programme.
" Nous utilisons déjà les installations pour les moteurs WEC ", affirme Bruno Famin à Motorsport.com. " [En 2025], nous continuerons avec les moteurs de Formule 1. Nous utilisons les installations, les personnes, les compétences et les ressources dont nous disposons à Viry pour soutenir et développer le programme WEC et nous continuerons à le faire à l’avenir. "
Financièrement ensuite, avec cet investissement dans Signatech. Une entrée dans le capital, non majoritaire à ce stade, mais qui pourrait s’intensifier. Plus que jamais, cet engagement en WEC est un programme usine, et il pourrait s’étendre avec une arrivée attendue en IMSA, pour promouvoir Alpine aux Etats-Unis, dans le cadre d’une entrée commerciale sur le continent nord-américain.
" Ce serait un programme à l’américaine, dans lequel l’usine serait impliquée mais les voitures seraient gérées par une équipe privée ", explique Bruno Famin, cette fois-ci à Dailysportscar.com. " C’est le modèle économique aux États-Unis et en IMSA. Nous avons eu quelques discussions, mais rien de très récent. Nous devons d’abord confirmer quand Alpine sera prête à revenir aux États-Unis. Une fois que nous en aurons la certitude, nous reviendrons en discussion avec l’équipe. "
D’un point de vue structurel, Alpine se renforce également en faisant évoluer son organisation. Le Team Principal Philippe Sinault sera désormais épaulé par un Directeur Sportif, qui n’est autre que Nicolas Lapierre, le pilote d’expérience du A fléché, présent depuis de nombreuses années et impliqué dans la genèse de l’A524. Il prend sa retraite sportive pour désormais officier de l’autre côté du muret des stands.
En s’efforçant de peaufiner un programme déjà bien ficelé, Alpine montre ses ambitions. La victoire au Mans et en Championnat du Monde d’Endurance. Aujourd’hui, à une course du terme de sa première saison – la finale aura lieu le 2 novembre à Bahreïn -, le A fléché occupe le quatrième rang des équipes (sur neuf), devant BMW, Peugeot, Cadillac et Lamborghini (entre autres). Un sacré démarrage. Il reste toutefois du travail dans l’exploitation mais aussi sur la fiabilisation du moteur V6 3,4 litres turbocompressé.
" Nous avons apporté quelques modifications et nous allons continuer à travailler dessus ", explique Bruno Famin, à Dailysportscar.com. " Nous avons réduit le niveau de risque mais nous devons encore travailler dessus. Nous sommes toujours en négociation pour voir si ce sera une Evo (Joker) ou non. Nous avons des pièces (nouvelles) sur la voiture, mais pas toutes. "
L’avenir à plus long terme d’Alpine, au-delà de l’IMSA, concerne les solutions techniques. Poursuivre avec un modèle LMDh ou Hypercar, avec une propulsion traditionnelle ou hydrogène. Autant de questions à considérer pour orienter le futur du A fléché dans une discipline en plein essor, marqué par l’engagement de nombreux constructeurs – Hyundai va s’ajouter à la liste d’ici peu -.
" Ce que nous devons prendre en compte, c’est si nous fabriquons une nouvelle voiture ou non, dans quelle catégorie et avec quelle technologie ", explique Bruno Famin, également à Dailysportscar.com. " Mais nous sommes satisfaits. L’hypercar se développe et a de la stabilité avec de nouveaux venus potentiels en 2026. (L'hydrogène) C'est une chose à laquelle nous réfléchissons, […] si la réglementation est claire et abordable, nous serions heureux de l’envisager. "
Alpine va désormais concentrer ses efforts à court terme sur la finalisation de la saison 2024, avec un top 4 à décrocher, mais également sur la constitution de ses équipages 2025. Le départ de Nicolas Lapierre pourrait s’ajouter à celui de Mick Schumacher, si ce dernier venait à décrocher un baquet en Formule 1. Dans le cas contraire, l’allemand pourrait poursuivre l’aventure. C’est en tout cas le souhait d’Alpine.
" C'est difficile à dire, j'espère qu'il restera ", déclare à ce propos Philippe Sinault, à Motorsport.com. " Nous insistons et nous lui disons immédiatement que pour nous, c'est un point vraiment très important qu'il reste avec nous. Mais ce n'est pas entre mes mains. La Formule 1 reste la Formule 1. Nous devons encore attendre. J'espère que nous aurons des nouvelles à ce sujet à court terme. "
L’Endurance et le WEC constituent donc un axe majeur de la présence d’Alpine en sport automobile, et plus globalement de Viry-Châtillon. Cette discipline a d’ailleurs régulièrement été citée comme un vecteur de maintien des compétences en la matière au sein de l’entité française. Avec un démarrage des plus prometteurs, les voyants sont au vert pour voir le A fléché devenir une force majeure, et peut-être faire raisonner une Marseillaise cette fois-ci plus crédible que celle chantée en Formule 1…
A part la (très) grosse fausse note du Mans, une excellente première saison en Hypercar, catégorie qui produit de très jolies voitures.
Si l'équipe parvient à progresser à partir de cette base solide, une Marseillaise est tout à fait envisageable en 2025.
Il va nous rester que le WEC pour nous consoler de la fin programmée de Renault en F1.
Tu m'étonnes !!!!
Dynamisé sur le caveau du moteur F1 Renault.
Belle première saison par rapport à Peugeot ou BMW qui tourne déjà depuis plusieurs année.
18-20 Octobre 2024
Essais Libres 1
19:30 - 20:30
Sprint Shoutout
21:00 - 22:00
Sprint
18:00 - 19:00
Qualifications
22:00 - 23:00
Course
21:00 - 23:00
25-27 Octobre 2024
02 Novembre 2024
01-03 Novembre 2024
Alpine, désormais fabricant de châssis en Formule 1, justifie son orientation
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