Présenté lors d’un évènement commun avec la Formule 1 le 7 février dernier, le programme majeur d’Alpine en Endurance s’apprête lui aussi à reprendre le rythme de la compétition, avec le lancement de la saison 2024 le 2 mars prochain, au Qatar. À quelques encablures de là, à Bahreïn, Pierre Gasly et Esteban Ocon lanceront eux aussi leur campagne. Mais au-delà d’une simple date commune, une certaine humilité rayonne sur ces deux engagements. En WEC, il va en effet falloir tout apprendre.
" Nous devons être humbles, mais ambitieux ", nuance Philippe Sinault, Team Principal d’Alpine Endurance Team. " L’humilité est nécessaire, car nous connaissons de grands changements et un énorme pas en avant en tant qu’équipe. Il faudra apprendre à utiliser ce package technique, être fiables et terminer les courses. Avec notre potentiel, nous nous devons toutefois d’avoir de l’ambition en représentant Alpine au plus haut niveau. "
" Je crois qu’il est difficile de dire si nous jouerons la gagne dès cette année, mais nous aurons rapidement faim de bons résultats avec tout ce qu’Alpine Endurance Team a mis en place. Je ressens un énorme potentiel et la conviction que les choix faits sont indéniablement les bons, […], nous avons pu assister aux interrogations, aux doutes, aux arbitrages et aux décisions pour mieux comprendre le package mis à notre disposition. Cela s’est ensuite traduit dans le développement, où nous avons pu appréhender et intégrer d’autant plus rapidement les aspects exploitation et opérationnel, d’où un immense gain de temps pour nous tous. "
Pour rappel, l’A424 répond à la réglementation LMDh, et évoluera en catégorie reine du Championnat du Monde d’Endurance WEC, aux côtés de neuf constructeurs dont Ferrari, Porsche, Peugeot, Toyota ou encore BMW. L’auto a fait l’objet d’un minutieux développement avec ses partenaires Oreca (châssis), Mécachrome (moteur) et Michelin (pneumatiques). Un bloc hybride standard associé à un V6 3.4l mis au point à Viry-Châtillon propulse le bolide.
" Nous avions de précieux savoir-faire à tous les niveaux, que cela soit sur le développement de l’unité de puissance, la gestion de l’énergie, l’incidence du système hybride sur la dynamique de la voiture ou encore l’exploitation piste ", explique Bruno Famin. " L’objectif était de créer une véritable osmose et il était plaisant de voir les différentes parties prenantes ne former qu’une seule et même entité. Grâce à cela, nous avons pu travailler d’arrache-pied pour développer cette nouvelle génération de prototype en un laps de temps extrêmement court. "
Alpine disposera de deux voitures en course, chacune confiée à trois pilotes. Bien sûr, le plus renommé d’entre eux est Mick Schumacher, nous le verrons effectuer ses grands débuts en Endurance. L’allemand sera associé à des hommes expérimentés, Nicolas Lapierre et Matthieu Vaxiviere, tandis que le second bolide sera piloté par un trio composé de Paul-Loup Chatin, Charles Milesi et Ferdinand Habsburg. Une certaine complémentarité dans ces équipages dont on attend beaucoup.
" Nos équipages traduisent parfaitement notre volonté d’alchimie et notre considération de l’être humain comme l’un des éléments essentiels et l’une des clés de réussite du projet ", explique Philippe Sinault. " Nous n’avons pas fait de compromis et notre première ébauche de line-up s’est aujourd’hui concrétisée. Cela a été un bonheur d’échanger avec Bruno Famin sur le sujet, car nous sommes tombés très vite d’accord. "
" Ce ne sont que des pilotes d’une extrême qualité, avec de l’expérience et des niveaux d’engagement et d’exigence très élevés. Je pense que nous avons fait les bons choix et j’ai confiance en cette équipe, qui est pour nous idéale afin d’écrire cette nouvelle page d’Alpine en Hypercar. Il y a une complémentarité intéressante entre des pilotes fidèles, connus et fédérateurs, et d’autres ayant su nous surprendre ces dernières années ", précise-t-il.
L’A424 reprend à son compte les codes stylistiques des véhicules de série de la marque Alpine, en plus de recevoir la célèbre décoration bleue et le A fléché. Une forte personnalité soulignant l’importance de cet engagement sportif. Comme la Formule 1, l’Endurance doit servir les ambitions de la marque à accroître sa notoriété à travers le monde. Présent dans cette discipline depuis 2013, son passage en catégorie reine, à l’heure d’un véritable âge d’or, est tout naturel.
" Alpine assure une présence continue depuis 2013 en Endurance, une discipline partageant nos valeurs, et depuis 2015 en Championnat du Monde FIA d’Endurance ", souligne Philippe Krief, CEO d’Alpine. " Nous n’avons jamais cessé de croire aux vertus de l’Endurance et cette dernière connaît aujourd’hui un nouvel âge d’or. La plupart des acteurs majeurs de l’industrie ne s’y trompent pas. Neuf constructeurs sont présents. "
" Cette attractivité se ressent également à travers le public. Cette saison, les huit rendez-vous couvriront presque tous les continents, et le monument des 24 Heures du Mans a attiré une affluence record de 325 000 spectateurs l’an passé. Tout comme notre engagement en F1 a ouvert la voie à une forte exposition de la marque, nous sommes convaincus que l’Endurance offre un énorme potentiel, mais aussi l’occasion de rechercher des idées et synergies inédites ", ajoute-t-il.
" L’un des aspects cruciaux de ce règlement est qu’il nous permet d’avoir notre prototype de course, qui préfigurera certains aspects des futurs modèles de série. Nous avons su en profiter pleinement grâce à nos équipes du Département Design. Notre vision était d’avoir une carrosserie très efficace, épurée et purifiée ", ajoute-t-il.
Ne dit-on pas qu’une belle voiture est souvent un bolide performant ? Nous verrons si l’A424 suit ce chemin. Ses milliers de kilomètres effectués lors de ses essais organisés en 2023 et jusqu’à ce mois de février ont déjà permis de confirmer la qualité du châssis, avec des retours positifs de l’ensemble des membres de l’équipe. Reste à voir où l’auto se situe par rapport à une concurrence également très ambitieuse et affûtée.
" Une chose est certaine : la voiture est bien née ", confirme Nicolas Lapierre. " Elle offre un comportement sain et nous avons pu boucler un kilométrage conséquent. Pour l’instant, je dirais que les voyants sont au vert, mais la compétition reste l’ultime juge de paix pour définir notre véritable potentiel et notre niveau de performances. Par exemple, nous en apprendrons davantage dès les premières épreuves en étudiant comment elle se comporte dans le trafic, avec une concurrence désormais féroce dans un plateau incroyable où les plus grands noms du sport automobile s’affronteront. "
Rendez-vous donc le 2 mars prochain pour la première épreuve de la saison 2024 du WEC, juste après le Prologue – grande séance d’essais privés – prévu le 24 février.
Photographies : © Julien DELFOSSE / DPPI
On croise les doigts pour que ce premier baptême en compétition se passe bien et que les deux voitures franchissent la ligne d’arrivée et quelque soit leur classement.
"En WEC, il va en effet falloir tout apprendre" ou presque compte tenu de l'équipe qui met cette voiture sur la piste et de son histoire, c'est la voiture qui est nouvelle. J'ai totalement confiance en Signatech pour que l'histoire commencée en 2016 avec la 36 se poursuive en catégorie Hyper malgré la présence de nombreux tenors du sport automobile, la bagarre sur la piste va être belle.
@Someone276
C'est l'Acura avec un moteur différent et une aéro révisée compatible avec le WEC. Tout le châssis (rigidité, suspensions, hybride, bdv) est rodé depuis plus d'un an.
Comme pour les autres, la compétitivité dépendra de la BoP.
@RäikköE20 N°1 Bis
Oreca pour le chassis, Mécachrome/Viry pour le moteur et Alpine pour la carrosserie, pour moi c'est une Alpine. Dieppe n'a jamais construit une voiture de A à Z mais a toujours pioché dans la banque de pièces Renault en autre, il n'empéche que ce sont des Alpines qui sortent de l'atelier.
Oui elle tourne depuis presque 1 an mais elle est nouvelle en piste. Tourner seule en piste est une chose, tourner en peloton est totalement différent pour les pilotes et pour la voiture qui peut avoir un comportement totalement différent.
@Someone276
Mon point de vue repose sur le fait que le règlement LMDh est calqué sur celui de l'indycar il y a quelques années, quand les motoristes développaient chacun leur kit aéro sur le châssis Dallara.
On n'a jamais entendu quiconque à l'époque dire qu'il s'agissait de regarder des Honda contre des Chevrolet.
Bien sûr que l'équipe de Sinault aura un énorme travail d'exploitation à fournir, mais le développement de fond du châssis, par exemple la qualité des trains roulants ou du freinage, aura été fait en amont parce qu'Oreca a mené ses tests depuis 2022 avec Honda pour l'IMSA.
Ce que je dis vaut aussi pour Cadillac et BMW. À partir du moment où le modèle économique se fonde sur un châssis client, il serait plus honnête pour tous que son nom soit accolé à la marque
Enfin, il y a les aspects symboliques : comment, en tant que groupe, peux-tu pousser la F1 vers l'électrification, réclamer un WRC 100% électrique pour t'y engager, et en même temps mettre en avant de gros V6 en WEC et sur le Dakar.
Les constructeurs ont également passé des décennies à nous expliquer la dérive aerodynamique du sport auto car ce n'est pas leur cœur de métier. Bizarrement, lorsque la maîtrise budgétaire est enfin sur la table, c'est la mécanique que l'on standardise en premier.
@RäikköE20 N°1 Bis
Pour moi le nom des voitures n'est pas un problème, tu ne dis pas Acura- Oreca-Honda. Les noms des constructeurs chassis et motoriste figurent sur la nomanclature voiture c'est déjà ça. On peut être pour ou contre, il faut reconnaitre l'intéret des constructeurs pour cette formule et donc le renouveau de la discipline avec un plateau 2024 qui a de la gueule!
@RäikköE20 N°1 Bis
Vous avez certaiment raison sur le plan éthique mais vous savez aussi que le monde est fait de tant de paraodoxes qu'on n'est plus à un près . Qui ne vous dit pas que dans le futur ce Dacia ne sera pas électrifié. Parfois il faut savoir entrée par la petite porte et voir plus grand et plus responsable plus tard. A ce jour aucun véhicule électrique n'a remporté le Dakar mais cela viendra certaiment . Quand à nos A424, c'est ce forma low cost qui a attiré et décidé Alpine à se lancer comme d'autres en Lmdh. Si Alpine reprend des solutions longuement éprouvées par d'autres , on va surtout pas leur faire des reproches. En tout cas , ce puzzle même mondialisé à fière allure . Comme on dit , qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse.
La page de référence WEC mais aussi F1 pour les supporters Alpine:
https://www.alpinecars.fr/championnat-wec.html
l'A424 arbore de belles couleurs qui rappellent de bons souvenirs de F1. Allez Alpine !
Jouer la gagne dès les débuts me semble ambitieux mais je crois en quelques podiums cette saison. Les pilotes sont de qualité (petit point d'interrogation sur la constance de Mick), la voiture a l'air agréable à piloter selon les retours, et Signatech est une excellente équipe qui a l'expérience du WEC, et surtout des 24h. Il est très rare que cette écurie ait fait un mauvais résultat au Mans
22-24 Novembre 2024
Essais Libres 1
03:00 - 04:00
Essais Libres 2
07:00 - 08:00
Essais Libres 3
03:00 - 04:00
Qualifications
07:00 - 08:00
Course
07:00 - 09:00
29 Novembre-01 Décembre 2024
06-08 Décembre 2024
Officiel - Les Alpine seront propulsées par des moteurs Mercedes en 2026
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