La Formule 1 est toujours en attente de savoir ce que Renault décidera pour le choix de ses pilotes 2017. Le paddock de Spa-Francorchamps ne cesse d’évoquer ce sujet, avec une équipe au Losange des plus convoitées. La structure française travaille sur les différents dossiers de candidature, et si certains pilotes se détachent, d’autres ne perdent pas l’espoir de rejoindre Enstone la saison prochaine.

Sergio Perez toujours plus proche

Large favori avant même la trêve estivale, Sergio Perez poursuit ses tractations avec les représentants de Renault. Le dossier du mexicain n’est pas simple car les sponsors de ce dernier ont une forte influence. Le constructeur français doit donc jongler entre ses intérêts économiques et ceux des soutiens du pilote Force India.

Exemple en date, l’arrivée éventuelle de Movistar en qualité de sponsor majeur de Renault Sport Formula One Team. Concurrent de Telmex, l’un des partenaires de Sergio Perez, l’entreprise de télécommunication espagnole pourrait mettre à mal les discussions pour la signature du mexicain. Ce dernier s’en est toutefois défendu ce week-end.

" Quand j’ai rejoint McLaren, Vodafone était l’un des sponsors et ça n’a gêné en rien ", explique Sergio Perez, avant d’ajouter : " il y a beaucoup de filiales chez Telmex, alors il y aura toujours moyen de s’arranger pour que les sponsors ne soient pas un obstacle. "

Détendu, le pilote mexicain estime qu’il faudra encore patienter avant de connaître sa décision. " Je pense que nous sommes encore un peu trop tôt dans l’année. Ce n’est qu’une question de temps pour savoir ce que je ferai l’an prochain. De mon côté, j’ai arrêté de m’inquiéter pour l’année prochaine ", ajoute-t-il.

Valtteri Bottas espère voir son avenir se décanter en septembre

En parallèle de ses discussions avec Sergio Perez, Renault s’active sur d’autres pistes. Depuis plusieurs semaines, le constructeur français s’intéresse par exemple au profil de Valtteri Bottas. Plutôt discret sur ce sujet, l’actuel pilote Williams-Mercedes affirme simplement attendre des confirmations en septembre. Cela correspond étrangement au calendrier de Renault.

" C’est autour de septembre que j’ai des confirmations pour l’an prochain ", explique le finlandais. " J’espère que les choses se mettront en marche et que je saurai où je courrai l’an prochain. Mon travail est d’essayer de performer sur la piste et quand l’heure vient, d’essayer de prendre des décisions pour l’an prochain. "

Valtteri Bottas a d’ailleurs eu bien des difficultés pour démentir ses tractations avec Renault. " Je ne confirme rien du tout ", affirme dans un premier temps le finlandais lorsqu’on lui demande s’il négocie avec le Losange.

En modifiant légèrement la question, et en demandant si la combinaison qu’il portera l’an prochain sera jaune, le pilote Williams est plus évasif. "Peut-être que oui, peut-être que non."

Les alternatives sont nombreuses

L’attraction du baquet Renault est telle que la liste des candidats ne cessent de s’allonger. Il faut dire que l’incertitude qui règne sur l’avenir des titulaires actuels ouvre la possibilité à deux recrutements.

Felipe Nasr a par exemple été récemment cité pour tenter de négocier avec Renault. Sa nationalité brésilienne est un atout, ses nombreux sponsors aussi. Le pilote Sauber se serait d’ailleurs rendu au Brésil pour essayer de mettre en place un montage financier attractif.

Son compatriote Felipe Massa n’aurait en revanche pas réussi à convaincre la Direction du Losange, puisque les dernières spéculations évoquent un échec des négociations.

La piste Stoffel Vandoorne a elle été réactivée à Spa-Francorchamps, après que les journalistes ont surpris le belge et Frédéric Vasseur dans une longue discussion. Très apprécié de ce dernier, le pilote McLaren n’est pas encore certain d’être titularisé par la structure de Woking, et pourrait dès lors trouver refuge chez Renault. Il confirme d’ailleurs cette possibilité.

" Je suis assez confiant sur le fait que ce sera avec McLaren. Mais nous sommes en F1 et tant que rien n’est signé et officialisé, vous ne pouvez être sûr de rien. Tout peut changer très vite ", explique Stoffel Vandoorne à La Dernière Heure.

" Renault est une possibilité, mais il en existe d’autres dont je ne peux pas vous parler... ", précise le belge avant d’ajouter qu’il devrait " être fixé pour la fin septembre ".

Les titulaires s’impatientent

L’avenir de Kevin Magnussen et Jolyon Palmer, les actuels titulaires de Renault Sport Formula One Team, est encore bien flou et les prochains Grand-Prix seront sans aucun doute décisifs. Le danois ne cache d’ailleurs pas son inquiétude, lui qui n’a pas reçu la moindre nouvelle de la Direction du Losange ces dernières semaines.

" Il ne s’est rien passé ces dernières semaines. Je n’ai eu aucune nouvelle de la part du management de Renault. Ils parlaient de prendre une décision début septembre et j’espère qu’ils s’y tiendront ", affirme le danois.

Kevin Magnussen tente à juste titre d’assurer ses arrières et reconnaît négocier avec d’autres équipes, même si Renault reste sa priorité. " J’ai discuté avec d’autres équipes. Je pense que d’autres baquets sont disponibles si je ne reste pas chez Renault. Il n’y a rien de plus que je peux faire ou dire. Renault a une option sur moi pour 2017, donc ils peuvent me choisir s’ils le veulent. "

" C’est assez évident de voir qui est en lice pour le baquet, et il arrivera ce qu’il arrivera. D’une certaine façon, cela dépend de moi parce que je conduis la voiture et je dois performer, mais la situation m’échappe sur bien d’autres aspects. Renault veut un pilote rapide qui peut guider l’équipe et c’est ce que j’essaie de faire ", ajoute le danois, visiblement bien au fait des dernières déclarations du Losange dans la presse.


Son équipier Jolyon Palmer affiche un discours similaire, avec la volonté de bien faire en piste pour définitivement convaincre. " Je sais quelles sont les options, parce qu’il y a de l’incertitude dans d’autres équipes. Si je fais le travail dont je suis capable, je suis confiant dans mes chances de rester ici ", ajoute le britannique.

Ces deux hommes devront également composer avec Esteban Ocon, qui fait ce week-end ses débuts chez Manor-Mercedes. Le français va être évalué en vue d’une éventuelle titularisation en 2017. Autant dire que Kevin Magnussen et Jolyon Palmer ne vont pas lui faire de cadeau en piste !

Renault dispose désormais de quelques semaines pour statuer, puisque l’écurie française a réaffirmé son calendrier avec l’intention de prendre une décision au mois de septembre.

" Pour le moment, notre priorité est de tirer le meilleur de la voiture. Nous avons deux pilotes motivés ; alors la seconde partie de saison sert à affiner nos attentes et voir où nous en sommes ", explique Frédéric Vasseur.

" En réalité, nous ne prendrons pas de décision avant septembre car nous n’avons pas le temps pour cela ! Mais la balle est dans notre camp et nous ferons notre choix lorsque nous serons prêts ", conclut le français.

Encore un peu de patience, donc…